Fin janvier : Le wwoofing à Melbourne
WWOOFING : travailler dans une ferme 4 à 6 heures par jour pour être nourri/logé. Je tiens à le préciser car cette ferme nous a paru particulière sur les règles.
Le jour de notre arrivée, un accueil tellement chaleureux que nous avons hésité à faire demi-tour. Helen, la fermière fait la gueule puis nous montre la chambre avec 4 lits superposés. Xavier se propose gentiment de prendre le lit en haut, le plus près des araignées. Helen bosse jusqu’à pas d’heure, du coup, on profite de rencontrer un 3è Wwoofeur pour lui poser toutes les questions. Sergi, d’origine catalane et non espagnole, nous dira : « ici, tu bosses de 9h à 12h le matin et de 4h à 7h le soir ». « le midi tu pioches dans le frigo et tu manges ce que tu veux, le soir généralement ils font à manger ». Car oui, on le découvrira plus tard, Helen a un mari, Denis, qui selon elle, ne fout pas grand-chose et est alcoolique. Il nous paraît plutôt sympa et sa cuisine est pas mal. Grâce à lui, Elise a nourri Skypy, leur kangourou domestique, au biberon.
La journée commence avec le petit déj, tu prends ce que tu veux dans le frigo ? OK ! Pour Elise, des céréales chocolatées et pour Xavier, tentative de petit déj espagnole qui lui aura bien plu : toast, huile d’olive et fromage + café latte.
Ensuite c’est parti, tu prépares le mix pour nourrir les poulets et les canards. 3 seaux de pain rassi et un seau de vitamines. Tu malaxes, tu malaxes dans la brouette puis tu nourris les petits, les poules noires là-bas dans le fond (on aura tendance à les oublier, oups). Ensuite l’enclos des adolescents, on se demande ce qu’il se passe la nuit entre eux car le lendemain matin, on doit attraper les blessés pour les enduire d’un truc qui pue afin qu’il ne se fasse plus attaquer. Franchement, ce n’est pas beau à voir, tout ces petits canards qui se mangent la queue et les ailes malgré qu’ils soient dans une enclos assez grand. « Qu’est ce qu’on mange ce soir ? » « Poulet » « … »
Pour terminer, l’enclos des adultes, encore plus grand, beaucoup moins de blessés mais des cadavres. Renard ? Chien de garde ? Les enclos sont surveillés la nuit par les 2 chiens de la ferme et pour s’amuser, de temps en temps ils courent après une bête puis c’est la crise cardiaque. Martine à la ferme ne devait pas le vivre sous cet angle.
Les poules pondeuses dans le fond, qui partagent l’enclos avec des paons et des pigeons. Ne pas oublier de remplir tous les bacs d’eau pure… de récupérer les œufs ou plutôt de les arracher des bras de leur mère !
Une fois terminé, Helen nous trouvait un autre boulot. Arracher les mauvaises herbes, porter des pierres pour renforcer les berges de son étang, arroser le potager, récupérer l’ail… Ce qui nous a permis de conduire le petit tracteur, génial ! Par contre, notre destination avec le tracteur : l’enclos des émeus… Tatata… Des sacrées bêtes curieuses, avec leur grand bec et leurs gros yeux et leurs griffes ! Elise a mal vécu l’attaque dans le dos et Xavier, lui, n’avait qu’à lever les bras pour qu’ils s’enfuissent en zigzag, toujours avec un œil par-dessus leur épaule pour braver l’ennemi. Sale bête.
Le soir, idem, petit boulot puis nourrir les chooks et les canards.
Voilà une semaine qui passe. Avec généralement une sieste entre le boulot du matin et celui de l’aprém, rythmé par l’Open d’Australie qui se déroulait tout près, à Melbourne. On aura même eu la chance d’y aller une après midi. « Merci Helen de nous autoriser une sortie. » On a surtout passé du temps à jouer aux défis dans les stands pour gagner des cadeaux, enfin on a quand même vu le 11ème mondial, l’argentin DEL POTRO et la sœur de TOMIC, joueur australien plein d’espoir. Sa sœur, elle, a de l’espoir.
Petite soirée à Melbourne dans un bar avec Sergi pour dire au revoir et 3 jours après, nous voilà à l’aéroport pour récupérer un colis-cousine.
